Construction du calvaire 1581-1586 (≈ 1584)
Période de construction du calvaire en granite bleu, orné de scènes de la Vie du Christ.
XVIe siècle
Construction initiale
Construction initiale XVIe siècle (≈ 1650)
Édification de l'église Saint-Miliau et début des travaux de l'enclos paroissial.
1683
Ajout de la sacristie
Ajout de la sacristie 1683 (≈ 1683)
Construction de la sacristie circulaire avec quatre absidioles.
XVIIe siècle
Achèvement de l'enclos
Achèvement de l'enclos XVIIe siècle (≈ 1750)
Complétion de l'ensemble architectural incluant l'ossuaire et la chapelle funéraire.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise (cad. AB 77) : classement par arrêté du 21 mai 1906 ; Chapelle Sainte-Anne dans l'enceinte du cimetière : classement par arrêté du 21 mai 1906 ; Calvaire du XVIe siècle, dans l'enceinte du cimetière : classement par arrêté du 21 mai 1906 ; Arc de Triomphe : classement par arrêté du 27 mars 1914
Personnages clés
Eugène Royer
Historien ayant étudié et commenté le calvaire de Guimiliau.
Charles Sarteur
Artiste ayant reproduit l'enclos de Guimiliau sur un vitrail de la gare de Paris-Saint-Lazare.
Origine et histoire de l'Enclos paroissial
L'église Saint-Miliau se situe au cœur de l'enclos paroissial de Guimiliau, dans le Finistère. L'édifice date du XVIe siècle et a été complété au XVIIe. Sa nef, flanquée de collatéraux, est lambrissée et le clocher s'élève à l'ouest ; au sud, le porche est très développé. Le chevet rectangulaire abrite une verrière du XVIe siècle représentant la Passion. La sacristie, édifiée en 1683, présente un plan circulaire doté de quatre absidioles. Un ossuaire est adossé au porche sud ; la chapelle funéraire et l'ossuaire font partie de l'ensemble architectural. L'ensemble, construit aux XVIe et XVIIe siècles, comprend l'église et son clocher-tour, l'ossuaire, le calvaire et la porte triomphale, et il est classé au titre des monuments historiques ; il constitue l'un des enclos majeurs de Bretagne. La porte triomphale, en breton Porz ar maro — « porte de la mort » — ouvre sur le cimetière ; elle est surmontée de deux cavaliers et était ordinairement fermée par une grille, n'étant ouverte que pour les mariages et les enterrements, les fidèles enjambant l'échalier pour pénétrer dans l'enclos. Le calvaire, en granite bleu, date de la fin du XVIe siècle et a été construit entre 1581 et 1586 ; il est surmonté d'une Croix de Jésus flanquée des deux larrons, le fût évoquant un tronc d'arbre ébranché, dit « croix de peste ». Le reste du calvaire développe en bas-relief de nombreux épisodes de la Vie du Christ — la Nativité, l'Adoration des mages, le Portement de Croix (précédé d'une musique militaire composée de tambours et d'olifants), la Mise au tombeau, la Résurrection — ainsi que la scène de Catel Collet précipitée en enfer pour avoir dérobé une hostie et une statue de saint Miliau. Les quelque 80 personnages sont représentés en costumes du XVIe siècle, d'un style apparenté à l'espagnol, ce qui a été relié à la présence d'Espagnols en Bretagne à l'époque des guerres de la Ligue. « Le calvaire de Guimiliau est le plus peuplé de tous », selon Eugène Royer. L'ensemble constitue un exemple remarquable de l'architecture religieuse de Basse-Bretagne. Enfin, l'enclos de Guimiliau a été reproduit sur un des vitraux que Charles Sarteur a réalisés entre 1928 et 1930 pour la gare de Paris-Saint-Lazare.