Minoterie de Saint-Barthélemy à Salernes dans le Var
Minoterie de Saint-Barthélemy
83690 Salernes
Propriété privée
Frise chronologique
XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1880
Acquisition des moulins
Acquisition des moulins 1880 (≈ 1880)
Eugène Léotard Lèbre achète deux moulins à farine et les équipe de turbines.
1928
Transformation en minoterie
Transformation en minoterie 1928 (≈ 1928)
Fernand Lèbre transforme le moulin en minoterie industrielle.
1931
Réouverture de la minoterie
Réouverture de la minoterie 1931 (≈ 1931)
La minoterie rouvre avec une capacité d'écrasement accrue.
1955
Fermeture de la minoterie
Fermeture de la minoterie 1955 (≈ 1955)
La minoterie cesse ses activités.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
La minoterie de Saint-Barthélemy en totalité, avec l'ensemble de ses machines, située rue des Moulins, sur la parcelle n°900 figurant au cadastre section AI, telle que délimitée en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 22 octobre 2018.
Personnages clés
Eugène Léotard Lèbre
Propriétaire ayant acquis et équipé les moulins en 1880.
Fernand Lèbre
Fils d'Eugène, transformant le moulin en minoterie industrielle en 1928.
Origine et histoire
En 1880, Eugène Léotard Lèbre, déjà propriétaire du petit moulin excentré de l'Iscles à Salernes, acquit deux des trois moulins à farine du village, le moulin du milieu et le plus bas moulin, qu'il équipa chacun d'une turbine et de quelques machines. En 1928, son fils Fernand Lèbre cessa l'exploitation afin de transformer le vieil établissement à meules du plus bas moulin en une minoterie industrielle. Il suréleva le bâtiment d'un étage, consolidant sa structure, fit construire une série de silos en béton contre la façade nord et installa une passerelle métallique reliant le magasin à farine situé de l'autre côté de la rue. Il commanda ensuite une nouvelle turbine et une machinerie complète à la société Teisset Rose Brault. Dotée notamment de broyeurs et de plansichters — deux innovations majeures de la meunerie introduites en France au dernier quart du XIXe siècle et généralisées dans les années qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale — la minoterie rouvrit ses portes en 1931. Sa capacité d'écrasement passa de 50 à 75 quintaux par 24 heures, lui permettant de répondre à la course à la productivité et aux évolutions qualitatives des farines. L'exploitation se poursuivit jusqu'en 1955 ; le droit de mouture fut racheté en 1963 par la Caisse professionnelle de l'industrie meunière et, quelques années plus tard, l'usine fut déconnectée du canal. Restée en l'état depuis sa fermeture et parfaitement conservée, la minoterie de Saint-Barthélemy illustre, par l'ensemble de ses machines disposées sur trois niveaux, la complexité de la chaîne de production mécanisée de la farine dans une usine d'importance moyenne.