Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Sainte-Mère-Église à Sainte-Mère-Église dans la Manche

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-l'Assomption

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Sainte-Mère-Église (Manche, Normandie) est un édifice catholique des XIIe–XIIIe siècles, classé au titre des monuments historiques. Elle a appartenu au diocèse de Bayeux, comme les églises de Sainte-Marie-du-Mont, Vierville, Neufville, Chef-du-Pont et Lieusaint. Le carré du transept, avec ses quatre piliers et ses arcs en plein cintre, constitue la partie la plus ancienne et remonte aux XIIe–XIIIe siècles. Le soubassement du clocher, de style roman normand du XIIe siècle, et les chapiteaux ornés d'un bestiaire témoignent de cette origine romane. Le reste de l'édifice est gothique : la nef, ses bas-côtés, le clocher et les voûtes datent du début du XIIIe siècle, la nef aveugle associant le principe d'un toit unique roman aux voûtes sur croisées d'ogives gothiques. Le chœur et les chapelles du chœur datent du XIVe siècle et présentent un chevet plat. Au XIVe siècle ont été repris les supports et les voûtes du bas-côté nord, ainsi que les voûtes de la nef et le portail occidental, et les voûtes du bas-côté sud appartiennent au XVe siècle. Le clocher, implanté à la croisée du transept et coiffé en bâtière, porte à la base de son toit une balustrade ajourée de style gothique flamboyant ajoutée au XVe siècle. Aux XVIIIe siècle furent construits la sacristie et refaits les pignons et les baies du transept (1740, 1777). L'édifice a été endommagé pendant la guerre de Cent Ans, ce qui a nécessité des restaurations. Le clocher est aussi célèbre pour avoir retenu le parachute du parachutiste John Steele lors de l'opération Albany au début de la bataille de Normandie, épisode popularisé par le film Le Jour le plus long (1962). En mémoire, la commune accrocha un mannequin surnommé « Big Jim » au clocher ; son costume et son équipement sont changés deux fois par an en raison du climat, et une ligne budgétaire a été ouverte pour appliquer une peinture protectrice. Le chevet du maître-autel est occupé par un retable comprenant un tableau de l'Assomption et des statues de la Vierge à l'Enfant et de saint Marcourf, classés au titre des objets des monuments historiques. L'église renferme également, classés au titre des objets, un aigle-lutrin en bois sculpté du XVIIIe siècle, une chaire à prêcher et des stalles. Deux vitraux signés Gabriel Loire décorent l'édifice : le vitrail de la Libération (1947) et le vitrail des parachutistes (1972). L'église figure sur la liste des monuments historiques depuis 1840.

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