Origine et histoire du dolmen dit La Pierre Fouquerée
Le dolmen dit La Pierre Fouquerée, parfois orthographié Foucrée, se situe à Ardillières, en Charente-Maritime. Léon Faye a décrit le monument en 1838. Une première fouille, menée à l’initiative du propriétaire en 1835, n’a livré que des ossements humains. Une seconde intervention conduite par Charles Rigaud en 1873 a permis de mettre au jour une hachette en jadéite, quelques silex, des fragments de céramique noire, des éléments de parure en dentale et en os, ainsi que de nouveaux ossements humains. L’édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1889. La table de couverture, de dimensions imposantes, mesure 3,30 m de long sur 2,15 m de large ; son épaisseur est indiquée entre 0,30 m et 0,60 m. Elle ne repose plus que sur un seul orthostate, le second pilier étant réduit à l’état de blocs épars. Il est possible que des murets en pierres sèches, aujourd’hui disparus, contribuaient autrefois au soutien de l’ensemble. Les orthostates ont été régularisés et l’entrée était taillée dans deux dalles formant une « porte de four ». Toutes les dalles sont en calcaire d’origine locale. Selon la tradition, le propriétaire du champ, qui avait voulu se débarrasser du dolmen, réussit après une journée de travail à renverser la table ; il la retrouva cependant remise en place le lendemain et mourut peu après dans d’horribles souffrances.