Période
2e moitié XVIIIe siècle
Patrimoine classé
Château : extérieurs : façades, y compris la porte principale d'entrée avec ses ferrures, et toitures ; intérieurs : ensemble du rez-de-chaussée (sauf pièces de service) , notamment grand salon et sa décoration intérieure, cabinet vert (avec sa cheminée en marbre et son trumeau) , hall, rampe d'escalier en fer forgé. Parc : ensemble du parc et des ouvrages d'art, en particulier façade de l'ancienne chapelle, petit pavillon à deux ailes, bassins, statues, vases, grande grille de la cour d'honneur : classement par arrêté du 11 décembre 1942
Origine et histoire
Le château et parc de la Piscine sont une folie montpelliéraine de la seconde moitié du XVIIIe siècle, situés au 129 avenue de Lodève à Montpellier (Hérault). Le domaine occupe l'emplacement de l'ancien mas de la Peyssine mentionné en 1435, alors propriété de Charles de Boucicot ; par le mariage de sa fille Anne avec Georges de Belleval, le domaine passa dans la famille Belleval. Construit en 1770 pour François Gaspard Richer de Belleval, président de la cour des comptes, aides et finances, le château fut édifié sur les plans de l'architecte Jean Antoine Giral et achevé en 1771. La famille de Belleval conserva la propriété jusqu'en 1817 ; en 1814 Élisa Bacciochi, grande-duchesse de Toscane et sœur de Napoléon Ier, le loua trois semaines en fuyant ses États italiens envahis. Après plusieurs changements de mains, le collectionneur Alfred Chaber acquit le domaine en 1893 et lui donna le nom de « château de la Piscine ». Son fils André s'attacha, dans la première moitié du XXe siècle, à restituer les jardins à la française ; la petite-fille d'André veille aujourd'hui sur le château et ses jardins. La reine mère Elizabeth y fit une visite privée en avril 1965. La propriété n'est ouverte au public que lors des Journées du patrimoine.
Le château s'ouvre au fond d'une vaste cour d'honneur, séparée de l'avant-cour par une grille en fer forgé. La façade nord, qui donne sur la cour d'honneur, présente un corps central orné d'un fronton sculpté et deux pilastres décorés d'arabesques et de motifs de chasse ; la façade sud comporte également un corps central avec un fronton dont les sculptures furent partiellement mutilées à la Révolution. Les pièces du rez-de-chaussée ont conservé certains décors du XVIIIe siècle.
Les extérieurs, les façades (y compris la porte principale et ses ferrures), les toitures, ainsi que l'ensemble des intérieurs du rez-de-chaussée (sauf les pièces de service), notamment le grand salon et sa décoration, le cabinet vert avec sa cheminée en marbre et son trumeau, le vestibule et la rampe d'escalier en fer forgé, de même que l'ensemble du parc et ses ouvrages — en particulier la façade de l'ancienne chapelle, le petit pavillon à deux ailes, les bassins, les statues, les vases — et la grande grille de la cour d'honneur, sont classés au titre des monuments historiques depuis le 11 décembre 1942.