Maison de gardien de la Villa Sans Gêne à Neufchâtel-Hardelot dans le Pas-de-Calais

Maison de gardien de la Villa Sans Gêne

  • 62152 Neufchâtel-Hardelot
Propriété d'une société privée

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. AV 512) : inscription par arrêté du 1er décembre 1997

Origine et histoire

Dès sa création, la nouvelle station d'Hardelot chercha à rivaliser avec Le Touquet et, comme elle, à attirer une clientèle aisée et anglophile. À la même époque, en Angleterre, la gentry et la haute bourgeoisie, influencées par les valeurs "Old England", plébiscitaient la maison de campagne Arts and Crafts. Commandées par Sir Thomas Browell Burnham, la villa et sa maison de gardien témoignent de cette vogue sur le continent. Vers 1908-1909, une imposante demeure fut édifiée sur la plus haute dune d'Hardelot, suivant le modèle du cottage à pans de bois. L'ensemble illustre l'attention portée par le commanditaire et son architecte à la forme et à la texture des collines dunaires et des arbres. L'architecte demeure inconnu ; la nationalité du commanditaire et le style Arts and Crafts laissent toutefois penser à un architecte anglais. En 1906, Sir Thomas Browell Burnham acquit le terrain pour y faire édifier la villa et le logement des domestiques et fit réaliser une route d'accès, l'endroit étant alors entièrement isolé. La villa figure parmi les plus anciennes de la station, fondée en 1906 par Sir Robinson Whitley, ami de Burnham ; la station comptait une vingtaine de villas en 1908 puis une centaine en 1912. La propriété fut agrandie en 1930 par l'acquisition d'un terrain de 4 650 m². Durant la Seconde Guerre mondiale, la villa et la maison de gardien furent occupées par la Wehrmacht ; la villa servit de poste d'observation pour suivre la trajectoire des V1 lancés depuis Eperlecques et des graffitis allemands subsistent. La famille Burnham vendit la propriété en 1949 à l'industriel tourquennois Desurmont, qui la revendit en 1991.

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