Eglise à Davenescourt dans la Somme

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  • 80500 Davenescourt
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Crédit photo : APictche - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 7 février 1920

Origine et histoire

L'église Saint‑Martin de Davenescourt, située dans la Somme près de Montdidier, est un exemple d'architecture gothique flamboyant du Santerre, à l'instar des églises d'Harbonnières et de Montdidier. Construite à la fin du XVe siècle, elle a remplacé un édifice antérieur mentionné en 1141 et, après deux incendies ayant touché le village en 1417 et 1447, a été reconstruite au XVIe siècle. Les frères Duthoit ont réalisé des dessins de l'église entre 1828 et 1850, conservés au Musée de Picardie à Amiens. L'édifice a subi des dégâts pendant la Première Guerre mondiale et a été restauré durant l'entre‑deux‑guerres. Il est protégé au titre des monuments historiques par arrêté du 7 février 1920.

Élevée en craie, l'église présente une élévation de type pseudo‑basilique, avec une nef pourvue de bas‑côtés, un transept non saillant et un chœur polygonal flanqué de deux chapelles latérales. Un puissant clocher‑refuge occupe l'extrémité du bras nord du transept et l'ensemble est soutenu par des contreforts. Un portail latéral, inséré entre deux contreforts et pourvu de niches à statues, donne accès à la nef. Au chevet, une niche abrite une statue mutilée du Christ aux liens datant du XVIe siècle.

La nef, composée de quatre travées, est dépourvue de fenêtres; le bas‑côté nord conserve le gisant en armure de Jean IV d'Hangest, mort prisonnier à Londres pendant la guerre de Cent Ans. Le chœur présente un décor de style Louis XIV comprenant autels, stalles et boiseries, ainsi qu'un lutrin. La chaire à prêcher, datée de 1720, provient de Roye. Les fonts baptismaux, de style Renaissance, sont sculptés de scènes de l'Annonciation, de la Visitation et du baptême du Christ.

L'église conserve des dalles funéraires et des statues du XIVe siècle, notamment les dalles de Jean de Hangest et de Charles de Hangest ainsi qu'une Vierge à l'Enfant mutilée. On y trouve également le monument funéraire d'Antoine Huot (XVIe siècle), une statue de saint Antoine (XVIIe siècle) et un ensemble de mobilier du XVIIIe siècle — chaire, lutrin et boiseries du chœur — ainsi qu'une statue de saint Maur en pierre. Ces éléments mobiliers sont classés au titre des monuments historiques.

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