Remparts de Neuf-Brisach dans le Haut-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine urbain Patrimoine défensif Rempart

Remparts de Neuf-Brisach

  • Place de l'Arsenal
  • 68600 Neuf-Brisach
Remparts de Neuf-Brisach
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Remparts de Neuf-Brisach
Crédit photo : Psu973 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1698
Début de la construction
1702
Fin des fortifications
1870
Siège de Neuf-Brisach
1875
Modifications allemandes
2008
Classement UNESCO
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'ancienne casemate : inscription par arrêté du 10 juin 1932 - Les remparts et leurs glacis y compris la porte de Bâle (cad. 6 1, 2, 5 à 12, 15, 24 à 26, 28 à 33, 34/II, 35/6, 36/30, 40) : classement par arrêté du 1er octobre 1962 - Le glacis des remparts (anciens) (cad. 6 47/5, 45/12, 50/11) : classement par arrêté du 7 novembre 1962 - Les portes de Colmar et de Belfort (cad. 6 13, 14) : classement par arrêté du 25 avril 1963

Personnages clés

Vauban Ingénieur militaire ayant conçu les remparts de Neuf-Brisach.
Jacques Tarade Ingénieur ayant étudié la place avec Vauban.
Louis XIV Roi de France ayant choisi le système de fortifications pour Neuf-Brisach.

Origine et histoire des remparts

Les remparts de Neuf-Brisach, qui protégeaient la ville du Haut-Rhin, ont subi des dommages de guerre et des projets de réutilisation ont été envisagés, notamment pour une salle de congrès ou de réception, un musée ou des expositions. Conçue après le traité de Ryswick et étudiée par Vauban et Jacques Tarade, la place destinée à remplacer Brisach adopte un plan octogonal régulier avec un ouvrage à couronne, choix retenu parmi trois systèmes proposés à Louis XIV. Vauban avait présenté trois variantes, toutes octogonales avec ouvrage à couronne : la première avec des bastions à plans droits revêtus à mi‑hauteur, la deuxième avec des oreillons revêtus, la troisième avec des tours bastionnées formant sur chaque front deux nouveaux flancs, chacun pourvu d’embrasures pour deux pièces, et huit demi‑lunes munies d’un réduit. Les fortifications de Neuf‑Brisach, conçues en 1698, correspondent à ce troisième système, la seule place forte construite d’après lui, et comprenaient quatre portes monumentales : Bâle (1706), Colmar (1707), Strasbourg (1708) et Belfort (1709). La construction débuta en 1698 et les fortifications furent achevées en 1702 ; un canal fut creusé jusqu’aux Vosges pour acheminer le grès rose nécessaire. L’ensemble resta toutefois inachevé : on renonça à l’ouvrage à couronne qui devait abriter l’hôpital militaire et le moulin, ainsi qu’aux vingt‑quatre guérites prévues aux angles saillants des tours bastionnées et aux angles des flancs des courtines voûtées, de même qu’aux armes en trophées destinées aux portes. Après quelques événements militaires au XVIIIe et XIXe siècles, la place fut assiégée du 1er septembre au 10 novembre 1870 ; la garnison, forte de 5 500 hommes et de 108 canons, tint durant 33 jours avant de capituler. Partiellement détruite par les bombardements, la ville fut reconstruite et devint une place forte allemande dont les fortifications furent largement modifiées à partir des années 1875 pour constituer le noyau de la tête de pont allemande de Neuf‑Brisach (Brückenkopf Neubreisach). Des travaux de modernisation avaient déjà eu lieu en 1847‑1848 et, après le siège de 1870, les autorités allemandes réparèrent les ouvrages endommagés puis remanièrent l’enceinte principale, rétablissant notamment les portes de Colmar et de Strasbourg dans leur forme primitive. Le découpage des contre‑gardes fut modifié pour conserver les tours bastionnées en batteries rasantes ; les couronnes en brique formant le parapet de ces tours furent démolies. Dans leurs flancs, les tours reçurent des abris voûtés divisés en trois compartiments comprenant un corridor, un corps de garde et un magasin, le tout protégé par 3,50 m de terre. Sur certaines tours furent installées des coupoles elliptiques susceptibles de tourner sur leur axe, montées sur un bâti cylindrique non blindé noyé dans le massif et, par leur forme sans arête vive, presque invisibles. Des abris blindés et voûtés furent construits le long du terre‑plein de part et d’autre de la porte de Belfort, et les poudrières Saint‑François et Sainte‑Barbe furent renforcées par un meilleur blindage et des ouvertures arrière modifiées pour limiter les risques de tir. En 1898, les poternes de la courtine faisant face aux tenailles furent murées et les ponts‑levis à bascules remplacés par des ponts fixes. En 1914, le front ouest reçut une ligne de défense comprenant des contre‑gardes munies d’observatoires métalliques, une section de mitrailleuses avec abri bétonné et des tranchées couvertes pour tireurs individuels creusées dans les glacis. Une ligne de chemin de fer fut établie sur une partie des dehors‑murs ; l’enclavement de la ville dans ses fortifications limita durablement son expansion et la garnison fut dissoute en 1992. Neuf‑Brisach, dernière fortification construite ex nihilo par Vauban, est considérée comme l’aboutissement de son œuvre en architecture militaire ; sévèrement touchée par les bombardements américains de 1945, elle a été restaurée et fait depuis juillet 2008 partie des douze fortifications majeures de Vauban inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’enceinte bénéficie d’une protection au titre des monuments historiques, avec une inscription et plusieurs classements intervenus en 1932, 1962 et 1963.

Liens externes