Ancien château de Coeuvres à Coeuvres et Valsery dans l'Aisne

Ancien château de Coeuvres

  • 02600 Cœuvres-et-Valsery
Ancien château de Coeuvres
Ancien château de Coeuvres
Ancien château de Coeuvres
Ancien château de Coeuvres
Ancien château de Coeuvres
Ancien château de Coeuvres
Ancien château de Coeuvres
Crédit photo : Pascal3012 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Communs : inscription par arrêté du 28 juin 1927

Origine et histoire

L'ancien château de Cœuvres se situe à Cœuvres-et-Valsery, dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France. Marguerite de Soissons, dame de Cœuvres, d'Arcy et de Montigny et épouse de Jean de Villers, vendit la vicomté de Cœuvres à Jean d'Estrées. Antoine d'Estrées (vers 1530-1609), père de Gabrielle d'Estrées, en hérita par la suite. Son frère, François-Annibal, duc d'Estrées (1573-1670), reprit le château et administra attentivement ses terres, signant notamment des baux pour la ferme du Grand Murger à Pouy, une maison à Cutry et le moulin à papier de Pont-Archer. En 1608 il fit entretenir et embellir le château par des peintures de plafonds, lambris et panneaux confiées au peintre Thomas Blondeau. Le domaine passa ensuite à Jean, comte d'Estrées (1624-1707), puis à sa fille Marie d'Estrées (1663-1741), épouse de Michel-François Le Tellier, marquis de Louvois (1663-1721). Leur fils Louis-Charles-César Le Tellier (1695-1771) prit la charge du domaine. Ne disposant pas d'héritier direct, il légua par testament ses biens en 1771 à un neveu par alliance ; à la suite du décès en 1768 de sa nièce Félicité Louise Le Tellier, son époux Louis Alexandre Céleste d'Aumont, duc de Villequier, devint propriétaire. Premier gentilhomme de la chambre de Louis XVI, le duc de Villequier organisa la fuite de Varennes ; après l'échec il quitta Cœuvres pour se réfugier à Bruxelles. Le château et l'intégralité du domaine furent saisis comme biens nationaux et divisés en quatre lots, mais ils tombèrent en ruine à la suite de la Révolution. En 1823, ces quatre lots furent rachetés par Charles-Raymond Degranges (1797-1873), également connu sous le nom d'Edmond Degranges (fils) et gendre de Thomas de Colmar. Par ordonnance royale de 1826 il fut autorisé à ajouter « Rancy » à son nom et prit celui de Charles Raymond de Grange de Rancy. Avec son épouse Charlotte, il eut deux enfants, Caroline-Frasquita-Joséphine-Claire (1830-1902) et Neulif-Charles-Raoul-Edmond (1832-1890). La propriété revint ensuite à leur fille Claire, qui épousa en 1857 le comte Alexis-Bénigne-Louis de Bertier de Sauvigny (1814-1883), petit-fils de Louis-François Bertier de Sauvigny. À la mort de son père au château, leur fils Albert de Bertier de Sauvigny prit possession du domaine ; il fut cousin éloigné de Pierre de Coubertin et membre du Comité international olympique entre 1904 et 1920. Le 21 septembre 1914, le château fut investi par l'état-major de la 6e armée et le général Maunoury occupa le salon du rez-de-chaussée. Durant les quatre années de guerre, le château hébergea successivement divers régiments, ambulances et sections d'infirmiers et servit de siège à des services chirurgicaux. Lors des combats de fin juin et juillet 1918, pendant la seconde bataille de la Marne, de violents affrontements préparés par d'importants tirs d'artillerie et des combats de chars réduisirent le château et le village en ruine. Le comte Albert de Bertier de Sauvigny, propriétaire et maire pendant la Première Guerre mondiale, a laissé un témoignage documenté de ces années dans son ouvrage Pages d'Histoire Locales, édité par l'Association Soissonnais 14-18. Les communs du château ont été inscrits au titre des monuments historiques le 28 juin 1927. La description architecturale détaillée du château n'est pas fournie dans ce texte.

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