Période
2e quart XIIIe siècle, XVIIe siècle
Patrimoine classé
La borne en pierre d'une hauteur d'environ 0, 34 m sise à l'angle du premier chemin à droite en venant de Couhé après la traversée de la Dive (cad. AB 90) : classement par arrêté du 12 octobre 1959 - Grange et porterie (cad. AB 231) ; sol des parcelles AB 2, 3, 7 à 9, 215, 231 correspondant à l'emprise de l'ancienne clôture de l'abbaye, pouvant receler des vestiges archéologiques (bâtiments et canaux) (cad. AB 2, 3, 7 à 9, 90, 92, 94, 215, 231) : inscription par arrêté du 7 octobre 1997 - Ancien réfectoire en totalité (cad. AB 231) ; pont sur la Dive (cad. AB 94) ; les deux bornes monastiques (cad. AB 92) : classement par arrêté du 18 novembre 1999
Origine et histoire
L'ancienne abbaye Notre-Dame de Valence, située à Couhé (Vienne, Nouvelle-Aquitaine), est la dernière fondation cistercienne du Poitou, affiliée à Clairvaux et fondée par Hugues X de Lusignan vers 1230. Pendant la guerre de Cent Ans, elle fut investie par des mercenaires qui la fortifièrent. Aux guerres de Religion, les bâtiments furent mal entretenus et certains incendiés, entraînant la perte d'une grande partie de ses revenus. Un rétablissement eut lieu à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle : l'abbatiale fut restaurée et une grande partie des bâtiments claustraux reconstruit. Au début du XVIIIe siècle l'abbaye restait en activité, mais à la fin du siècle elle nécessitait d'importants travaux que la Révolution empêcha. Vendue comme bien national à partir de 1791 à divers propriétaires, elle fut en partie démantelée ; l'église abbatiale a notamment été rasée au XIXe siècle. Plusieurs constructions ont toutefois survécu, parmi lesquelles la porterie médiévale, l'hôtellerie et la grange — cette dernière ayant pu servir autrefois d'hôtellerie —, le réfectoire du XIIIe siècle remanié au XVIIe siècle, la maison abbatiale, un logis de la fin du XVIIIe siècle élevé au XIXe siècle, un pont sur la Dive et une borne en pierre. Le réfectoire, daté du XIIIe siècle, a été divisé en deux niveaux au XVIIe siècle. La grange et l'hôtellerie, d'origine XIIIe siècle, ont été remaniées dès la fin du Moyen Âge et à la fin du XVIIe siècle, la toiture de la grange adoptant alors un brisis. La porterie, d'époque médiévale, a connu des remaniements postérieurs. Sur le plan de la protection, la porterie et l'hôtellerie ont été inscrites au titre des Monuments historiques en 1997, le réfectoire et le pont sur la Dive classés en 1999, et la borne en pierre classée en 1959. La filiation monastique de Valence est clairement liée à Clairvaux et la succession des abbés est documentée de 1230 à 1744.
