Château d'Yèvre-le-Châtel à Yèvre-la-Ville dans le Loiret

Château d'Yèvre-le-Châtel

  • 45300 Yèvre-la-Ville
Château dYèvre-le-Châtel
Château dYèvre-le-Châtel
Château dYèvre-le-Châtel
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Château dYèvre-le-Châtel
Château dYèvre-le-Châtel
Crédit photo : Lefevre.manu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XIIIe siècle

Patrimoine classé

Château d'Yèvre-le-Châtel : classement par liste de 1862

Origine et histoire

Le château d'Yèvre-le-Châtel est un ancien château fort dont les vestiges se dressent sur la commune associée de Yèvre-le-Châtel, dans le Loiret, en région Centre-Val de Loire. Il est implanté à l'est de Pithiviers, sur une cassure du plateau beauceron. Classé monument historique par la liste de 1862, le site a fait l'objet d'opérations de restauration conduites par des bénévoles de l'association Chantiers Histoire et Architecture Médiévales entre 1982 et 1984, puis d'une importante restauration de 1999 à 2002. Depuis 1994, la mise en valeur du site est assurée par l'association des "compagnons de la Châtellenie".

Dès le Xe siècle, Yèvre appartient à l'abbaye de Fleury et les moines se plaignent à plusieurs reprises des exactions du baron Arnoul de Yèvre auprès du roi des Francs. Son épouse, Lucinde, fonde à l'intérieur de l'enceinte une abbaye dédiée à saint Gault, dont les reliques avaient été apportées par des moines fuyant l'invasion des Normands. Après la mort d'Arnoul, le roi intervient pour soumettre ses successeurs et fait démanteler leur château, qui n'était alors qu'un fortin de bois construit sur une motte. Au printemps 1079, une armée venue de Bourgogne fait étape à Yèvre en se joignant aux forces de Philippe Ier pour l'assiège du Puiset. Le rattachement du château à la couronne semble intervenir vers 1112 lorsque Louis VI le Gros contraint le vicomte Foulques à céder Yèvre-le-Châtel, qu'il transforme en une puissante châtellenie. Vers 1200, sur ordre de Philippe Auguste, le château est reconstruit selon les perfectionnements militaires apportés par les croisades, notamment l'emploi d'arcs de décharge pour résister au travail de sape ; cette reconstruction est attribuée à Gilon du Tournel. La place occupait une position stratégique entre les duchés d'Orléans et d'Île-de-France, sur la route entre Paris et Orléans, dans le cadre de l'unification du royaume menée par Philippe Auguste. Pendant la guerre de Cent Ans, Yèvre resta, avec Montargis, l'une des rares places fortes au nord de la Loire à ne pas tomber aux mains des Anglais ou des Bourguignons, et son capitaine Nicolas de Giresme participa à la libération d'Orléans aux côtés de Jeanne d'Arc. À la fin du XVe siècle, l'extension du domaine royal et les progrès de l'artillerie rendent ses défenses obsolètes et le château perd son rôle de place forte ; un inventaire indique qu'il est en ruine dès 1610.

Le château, entouré de douves sèches et campé sur une motte, présente une enceinte de forme losangée flanquée de quatre tours semi-circulaires aux angles. Un chemin de ronde longe les courtines et les tours offrent une vaste vue sur la Beauce, le Gâtinais et les lisières de la forêt d'Orléans. L'accès s'effectue aujourd'hui par un escalier en bois menant à la cour haute ; à l'origine, l'entrée se faisait par un pont mobile s'abattant sur une pile encore en place, reliée à une rampe en bois. La cour haute abrite des carrés médiévaux plantés de plus de 150 espèces aromatiques, médicinales et tinctoriales. L'entrée de la basse-cour est protégée par un châtelet cantonné de deux tours, doté autrefois d'une herse et d'une porte à double vantaux. Une poterne à l'est permet d'accéder à la basse-cour ; il existait vraisemblablement une seconde poterne à l'ouest de l'enceinte.

Liens externes