Origine et histoire
La chapelle Saint-Tropez-des-Platanes, également appelée chapelle du couvent, se situe à Saint-Tropez (Var) et est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 4 mars 1954 ; elle figure aussi à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. L'édifice trouve ses origines au XVIe siècle, avec une première mention dans le second cadastre de la commune à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle. En 1554, le Conseil de communauté prit une délibération pour faire la chapelle, imposant la contribution des habitants par des journées de travail sous peine d'amende. Le lieu a été remanié à plusieurs reprises : la façade, datée 1757 au-dessus de la porte, et la mise en forme actuelle de l'édifice renvoient au milieu du XVIIIe siècle et à 1764. Des fouilles menées en 1995 par le Centre archéologique du Var ont mis au jour des vestiges d'une villa romaine et d'un cimetière antique sous le site. Au XVIIe siècle se tenait contre la chapelle un couvent de capucins ; ceux-ci partirent à la Révolution, furent ensuite remplacés par les Ursulines, puis le couvent devint la maison de retraite Les Platanes. La Ville a racheté la chapelle à la congrégation des Ursulines en 1992. Une restauration complète conduite de 2010 à 2014 a restitué le décor peint, la tribune en bois, le sol en carreaux de terre cuite et les principales œuvres : le tableau du retable, le chemin de croix et plusieurs statues. Lors des travaux, la niche au‑dessus de la porte a été mise au jour et un nouveau buste de saint Tropez, fidèle à la sculpture originelle abîmée, y a été replacé ; la statue de saint Tropez a retrouvé sa place dans la chapelle latérale. La chapelle conserve une belle collection d'ex‑voto marins. Selon la tradition locale, l'édifice serait érigé à l'emplacement de l'ensevelissement du corps de saint Tropez, et les Tropéziens s'y rassemblent chaque année en procession lors de la Bravade.
