Chantiers Tramasset du Tourne en Gironde

Chantiers Tramasset du Tourne

  • 33550 au Tourne
Crédit photo : PA - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1837
Reprise par Tramasset
1892
Construction du grand chantier
1900
Installation d'une scierie
1983
Fermeture des chantiers
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les Chantiers en totalité (cad. AE 1) : inscription par arrêté du 8 avril 2008

Personnages clés

Pierre Tramasset Repreneur des chantiers en 1837.

Origine et histoire

Les chantiers Tramasset du Tourne sont les derniers restants des six chantiers que comptait la commune en 1874. Repris en 1837 par Pierre Tramasset, ils comprennent un petit chantier consacré à la construction de bateaux en bois et un grand chantier destiné à la réparation de bâtiments plus importants. Ces deux parties sont reliées à la Garonne par des cales équipées de rails permettant de hisser les bateaux. L’ensemble comporte également une étuve pour le cintrage du bois par imprégnation de vapeur d’eau. Vers 1900 une scierie est installée, puis l’usine est électrifiée. Spécialisés dans la construction et la réparation maritimes, les chantiers ont produit goélettes, yachts, canots de pêche et yoles, et assuré l’entretien des péniches du canal du Midi ainsi que de la flotte du port de Bordeaux. À l’époque, des centaines de gabares sillonnaient la Garonne entre Langon et Bordeaux pour le transport des marchandises ; l’une d’elles, le "Deux Frères", construite en 1892 pour transporter du vin ou des futailles, a été reconstituée un siècle plus tard et classée par le service des Monuments historiques. Le "petit chantier" regroupe l’atelier de fabrication des barques en bois, un escalier menant au bureau dont le plancher servait à tracer des plans à l’échelle, et un hangar qui couvre les rails d’accès à la cale. Le "grand chantier", édifié en 1892, permettait d’accueillir de grands bateaux pour les réparations. Dans les années 1960, l’usage de l’acier a progressivement remplacé le bois, entraînant le déclin des charpentiers au profit des constructeurs de coques métalliques. Les chantiers ont cessé leur activité en 1983. Restent encore sur place, en mauvais état, une machine à vapeur et une scie à ruban. Entre 1870 et 1914, l’établissement employait une quarantaine d’ouvriers ; en 1963 il comptait sept charpentiers de marine.

Liens externes