Origine et histoire
Maison située dans la vieille ville, construite en brique et pierre sur trois niveaux plus un étage de combles. Certaines baies présentent des encadrements moulurés en pierre, caractéristiques du XVIe siècle. Une tour d'escalier en saillie conserve en son intérieur des éléments décoratifs et deux dates gravées : 1567 et 1637. La date de 1567, inscrite dans un cartouche de l'escalier, semble correspondre à l'époque de construction du bâtiment, marqué par sa tourelle d'escalier carrée, ses encadrements de baies moulurés et une cheminée de brique ornée de bandes lombardes. La date de 1637, gravée sur la partie supérieure du limon de l'escalier, signale probablement des remaniements postérieurs, comme la reprise des façades ou la construction d'une porte cochère de la cour, aujourd'hui démontée. Les dispositions intérieures anciennes ont totalement disparu. La maison a été acquise en 1708 par Jean-Baptiste Faureau de Vauléger, seigneur de Sains et Richaumont et de Le Hérie-la Viéville, et son épouse Marie-Anne Carpeau ; l'écu d'alliance de ces derniers est sculpté sur le tympan calcaire de la porte de la tourelle d'escalier. Elle passa ensuite par héritage à la famille Madrid de Montaigle. À cette époque, la propriété s'étendait jusqu'à la porte de la Poterne, aujourd'hui la place du même nom, et comprenait le logis principal, plusieurs cours et des bâtiments à usage de communs. L'ensemble fut acquis en 1928 par Jean-Marie Pierre Joseph Canonne, architecte DPLG établi à Guise, qui se sépara en 1965 de la maison principale et de sa cour.