Origine et histoire
La fosse n°7 de la Compagnie des mines de Nœux, dite « Louis Bonnel » ou du Maisnil, a été entreprise en mai 1887 à Barlin et a commencé à produire en 1888. Le puits a été foré depuis une altitude de 107 mètres et le terrain houiller a été atteint à 130 mètres. Un puits n°7 bis a été ajouté en 1891, trente mètres à l'est-sud-est du puits principal, et un puits n°7 ter fut foncé sur un carreau distinct à Ruitz. Autour de la fosse se sont développées des cités et quatre terrils numérotés 38, 38A, 38B et 238, ce dernier constituant un terril cavalier reliant les fosses n°5 et n°7. Après la nationalisation de la Compagnie en 1946, la fosse intégra le Groupe de Béthune et devint l’un de ses sièges importants. Les installations furent modernisées en 1950-1951 avec l’installation d’un nouveau criblage, d’un nouveau moulinage et d’un dispositif moderne de mise à terril, remplaçant l’usage antérieur des berlines tirées par des chevaux. En 1954, une haveuse à bras de type « Sullivan » et de nouveaux bains-douches furent mis en service ; la cité fut également rénovée et dotée de points d’eau. La fosse cessa d’extraire le 1er octobre 1967 et son champ d’exploitation fut repris en 1968 par la fosse n°6-6 bis-6 ter des mines de Bruay. Le puits n°7 bis, profond de 818 mètres, fut remblayé en 1968 ; le puits n°7, conservé pour l’aérage jusqu’à la fermeture, d’une profondeur de 861 mètres, fut remblayé en 1979 et son chevalement abattu en 1981. La plupart des bâtiments disparurent par la suite ; la salle des pendus subsista et, plus tard, les bains-douches et les ateliers furent préservés. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialisa les têtes des puits n°7 et 7 bis et le BRGM effectue des inspections annuelles sur le site. L’ancien bâtiment des pendus et bains-douches, ainsi que les façades et toitures des anciens ateliers, ont été inscrits au titre des monuments historiques le 24 mars 2010. La fosse n°7-7 bis et la cité pavillonnaire n°7 font partie des 353 éléments inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco le 30 juin 2012, comme composantes du site n°91 du bassin minier. Les terrils témoignent de l’exploitation passée : le terril n°38 est un cône exploité, le n°38A a également été exploité, le n°38B a été intégralement exploité et a disparu, et le n°238 relie les fosses et se situe à proximité des autres. Les cités attenantes comprennent divers types d’habitat — corons, maisons individuelles, logements groupés par deux et alignements d’habitations — formant la cité pavillonnaire n°7 inscrite au patrimoine mondial. Des écoles furent bâties pour les enfants des mineurs et la Société de Secours Minière édifia un dispensaire dans la cité Lyautey. Les anciens bains-douches ont été reconvertis en un espace dédié aux cultures urbaines, la « fossette », qui accueille notamment des concerts et des activités lors du Festi Fossette, dont une édition a eu lieu en juillet 2024.