Gare à Lens dans le Pas-de-Calais

Gare

  • 62300 Lens
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Crédit photo : Jérémy-Günther-Heinz Jähnick (1988–) Descriptionph - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public de l'Etat

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Gare (cad. AC 9) : inscription par arrêté du 28 décembre 1984

Origine et histoire

La gare de Lens, située à proximité du centre‑ville de Lens (sous‑préfecture du Pas‑de‑Calais, région Hauts‑de‑France), est une gare de la SNCF desservie par des TGV inOui et des trains TER Hauts‑de‑France. Construite pour la Compagnie des chemins de fer du Nord sous les ordres de Raoul Dautry entre 1926 et 1927, elle a été édifiée par l'architecte Urbain Cassan, assisté pour les calculs de ferraillage par l'ingénieur Forestier de la Société Forestier, Alquié et Compagnie. Bâtie sur un terrain minier instable, la gare a été conçue pour résister aux affaissements du sous‑sol : onze compartiments en béton armé non jointifs, avec des chambres dans les fondations pour loger des vérins hydrauliques, permettent de compenser les mouvements de terrain. La nouvelle gare, construite sans étage sur un radier général en béton armé, vise ainsi à éviter la dislocation du bâtiment en cas de tassement du sol. Sa façade, d'une grande sobriété, est ornée d'une frise de losanges sous la corniche et de grilles exécutées par le ferronnier d'art Edgar Brandt d'après des dessins de l'architecte. La frise en mosaïque de grès cérame, réalisée par Auguste Labouret dans un style évoquant le cubisme de Montparnasse, traite des thèmes liés à l'exploitation ferroviaire et à la mine, éléments encore visibles à l'intérieur. La gare occupe le point kilométrique 211,284 de la ligne d'Arras à Dunkerque‑Locale, entre les gares d'Avion et de Loos‑en‑Gohelle, et constitue le point d'origine des lignes vers Don‑Sainghin (avant Sallaumines), Ostricourt (avant Pont‑de‑Sallaumines) et vers Corbehem, partiellement déclassée ; son altitude est de 34 mètres. L'histoire ferroviaire de Lens commence en 1860 avec la mise en service par la Compagnie du Nord du chemin de fer des houillères, complété ensuite par les lignes vers Don‑Sainghin en 1882 et vers Corbehem en 1910. Le bâtiment voyageurs d'origine, datant de 1860, subit d'importantes extensions à partir de 1880 puis en 1897, et fut endommagé puis détruit lors des derniers combats de 1918. Le bâtiment reconstruit a été inauguré par la Compagnie du Nord le 15 août 1927. Urbain Cassan a dessiné un édifice marqué par l'horizontalité et la modularité : il est composé d'éléments rectangulaires indépendants, d'un seul niveau, et s'étend sur 86 mètres de longueur totale, la partie centrale mesurant 17 mètres de largeur tandis que les ailes ont 9,50 mètres de largeur et des longueurs respectives de 25 et 31 mètres. La tour carrée haute de 23 mètres, coiffée d'une horloge à quatre cadrans, donne à l'ensemble une silhouette évoquant une locomotive à vapeur, la toiture des volumes étant arrondie et la salle des pas perdus éclairée par des pavés de verre. Le recours au béton armé, encore innovant à l'époque, et la répétition des caractéristiques constructives pour les bâtiments annexes (ancien buffet, bâtiment des roulants...) témoignent d'une démarche architecturale adaptée aux contraintes du sol. Inscrite au titre des monuments historiques depuis le 28 décembre 1984, la gare conserve des éléments décoratifs remarquables, notamment les mosaïques d'Auguste Labouret représentant la mine. Selon la SNCF, la fréquentation annuelle a été de 1 599 323 voyageurs en 2015, 1 603 612 en 2016, 1 649 166 en 2017, 1 495 770 en 2018, 1 603 634 en 2019, 995 465 en 2020, 1 160 857 en 2021, 1 548 857 en 2022 et 1 682 652 en 2023. La gare est desservie par des TGV inOui reliant Paris à Dunkerque ou à Valenciennes via Arras et Lens, ainsi que par des trains TER Hauts‑de‑France assurant des liaisons entre Arras, Béthune, Hazebrouck, Dunkerque, Calais, Saint‑Omer, Saint‑Pol‑sur‑Ternoise, Don‑Sainghin, Lille, Hénin‑Beaumont, Libercourt et Douai. Une gare routière accueille de nombreuses correspondances avec le réseau Tadao, complétée par un parking de 270 places, et la gare reste également ouverte au service du fret, uniquement par trains massifs.

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