Origine et histoire de l'Hôtel Ponsardin
L’hôtel Ponsardin est un hôtel particulier construit en 1780 par Nicolas Ponsardin, situé 30 rue Cérès à Reims. Établi par ce riche négociant et maire de Reims pour sa résidence proche de la Place Royale, il a accueilli Napoléon Bonaparte, Premier Consul, et Joséphine le 22 thermidor an XI lors d’une visite consulaire à Reims. Après le divorce de Napoléon Ier, la maison fut également désignée pour recevoir Marie‑Louise d’Autriche, future impératrice, qui ne fit toutefois qu’une brève halte. En 1825 la demeure reçut la famille du duc d’Orléans, premier prince du sang et futur Louis‑Philippe Ier, venue pour le sacre de Charles X. La propriété passa ensuite à la fille de Nicolas Ponsardin, la célèbre Veuve Clicquot‑Ponsardin, puis à sa petite‑fille la comtesse Marie‑Clémentine de Mortemart, née comtesse de Chevigné, puis à la duchesse d’Uzès, avant d’être acquise par la Chambre de commerce en 1880. L’édifice fut en partie utilisé par les PTT, qui l’ont profondément modifié pour des usages techniques et commerciaux, et il servit également d’hôtel des postes avant 1914. Des documents et aménagements liés à son histoire incluent une invitation au bal du Premier Consul, l’aménagement intérieur réalisé pour l’exposition de 1901 et une entrée en verre avec façade noire donnant sur la rue des Marmouzets. En 1933, grâce à l’intervention du marquis de Mun, le bâtiment a retrouvé la pureté de ses lignes, de sa cour d’honneur et de son jardin, puis a fait l’objet d’une nouvelle rénovation en 2003. La façade sur le jardin et la toiture sont classées au titre des monuments historiques depuis le 4 avril 1950. La façade est en pierres de Courville et la toiture en ardoises, agrémentée de fenêtres en ovale cintré. Le décor et le mobilier protégé comprennent une rampe en fer forgé et deux ensembles de cheminées dans les salons du rez‑de‑chaussée. On note par ailleurs la conservation d’anciens salons du rez‑de‑chaussée, des salons dits Walbaum, des consoles, le portail de la Chambre de commerce donnant sur la rue Cérès et une façade sur la rue Eugène‑Desteuque.