Synagogue de Reims dans la Marne

Patrimoine classé Patrimoine Juif Synagogue

Synagogue de Reims

  • 49 Rue Clovis
  • 51100 Reims
Synagogue de Reims
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Crédit photo : Symposiarch - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Synagogue (cad. IK 392) : inscription par arrêté du 25 octobre 1989

Origine et histoire de la Synagogue

La synagogue de Reims se situe au 49 rue Clovis, dans la Marne. L'édifice actuel a été inauguré en 1879 et son centenaire a été célébré en 1979. Conçue par l'architecte Ernest Brunette, fils de Narcisse Brunette, la synagogue adopte un style néo‑mauresque à tendance hispano‑mauresque, avec un décor intérieur orientaliste marqué par des arcs outrepassés et une ornementation abondante. La décoration intérieure, comprenant les vitraux et les motifs muraux, est due à l'artiste local Pierre‑Adhémar Marquant‑Vogel (mentionné parfois sous la graphie Marquant‑Fogel), et l'orgue a été réalisé par l'organier rémois Augustin Brisset en 1901. Cet orgue romantique, restauré en 2013, compte 14 jeux répartis sur deux claviers et un pédalier ; il est le seul instrument signé Brisset conservé à Reims. La façade, orientée vers l'ouest-sud-ouest, est percée de vitraux dont une rosace centrée par une étoile de David, et le portail porte en hébreu l'inscription de la Genèse (28,17) « Ce lieu n'est autre que la maison de Dieu, et c'est la porte du ciel ». Le faîte est surmonté des deux Tables de la Loi et, au centre du chœur, se trouve une grande hanoukkia. La synagogue est toujours en activité ; elle relève aujourd'hui du rite séfarade alors qu'elle était initialement ashkénaze, et la communauté, de taille réduite, est principalement d'origine nord‑africaine. Les visiteurs peuvent y accéder notamment lors des Journées du patrimoine ; l'arrêt de bus le plus proche est Jacobins ou Synagogue. Devant l'édifice se dresse une stèle érigée à la mémoire des 253 Juifs déportés de Reims et de la région, inaugurée le 23 octobre 1949 ; elle porte environ 214 noms et la phrase en hébreu tirée des Lamentations (5,16) : נפלה עטרת ראשנו, « La couronne de notre tête est tombée ». Un mikvé a été aménagé en 1991. Reims ne possède pas de cimetière israélite distinct mais des carrés israélites existent dans les cimetières du Nord, de l'Est et de la Neuvillette, dont les adresses figurent dans les documents locaux. L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 25 octobre 1989. La présence juive à Reims remonte au XIe siècle, avec une première mention en 1077 ; dès 1103 la communauté est installée dans la voie dite « Vicus Judaeorum », qui a ensuite porté les noms de rue de Gieu, rue des Élus puis rue de la Juiverie, où se trouvait l'ancienne synagogue. Après l'édit du Parlement de Paris de 1270, les Juifs furent expulsés et la communauté disparut au cours du XIVe siècle jusqu'à la Révolution française. Un retour s'observe à la fin du XVIIIe siècle, quelques familles sont signalées en 1820, puis l'arrivée de nombreux Juifs d'Alsace et de Moselle à partir de 1870 conduit à l'organisation d'une communauté plus structurée : en 1875 elle nomme son premier rabbin et, malgré un petit oratoire au 7 rue des Capucins, elle compte près de 650 membres, d'où la nécessité de construire la nouvelle synagogue. D'autres arrivées, notamment de Juifs d'Afrique du Nord dans les années 1960, ont marqué l'évolution de la communauté. Outre Reims, le département de la Marne compte encore des synagogues à Châlons‑en‑Champagne, Épernay et Vitry‑le‑François. Les vitraux de la rosace et de la nef ont été réalisés par Pierre‑Adhémar Marquant‑Vogel. Parmi les ouvrages cités sur la synagogue et la communauté figurent des travaux de Dominique Jarrassé, Henry Schumann, Jocelyne Husson et Julianne Unterberger.

Liens externes