Eglise Sainte-Germaine à Calais dans le Pas-de-Calais

Eglise Sainte-Germaine

  • 62100 Calais
Propriété privée

Période

1ère moitié XXe siècle

Patrimoine classé

L’église Sainte-Germaine en totalité (façades, toitures, intérieurs). L’ensemble est situé rue de Montréal, quartier du Pont-du-Leu, sur la parcelle n° 290, figurant au cadastre section CW : inscription par arrêté du 13 octobre 2021

Origine et histoire

L'église Sainte-Germaine de Calais est dédiée à Germaine Cousin (1579-1601), béatifiée par le pape Pie IX le 29 juin 1867. Elle a été construite entre 1928 et 1934 par l'architecte Julien Barbier pour desservir la paroisse créée en 1912 au Pont-Saint-Leu, qui regroupait les quartiers sud de Calais, Coulogne et Coquelles. Faute de moyens, le culte se tint d'abord dans un baraquement édifié sur un terrain acquis grâce à une souscription et à des dons de paroissiens. L'abbé Constant Hanse, initiateur de la paroisse, fut nommé curé officiel en 1919 après une période de mobilisation pendant la guerre. Il projetait une grande église pour accompagner le développement prévu du quartier, notamment l'implantation de l'usine Les Filés de Calais, spécialisée dans la soie artificielle. La souscription lancée au début des années 1920 échoua : en 1923 elle n'atteignait que 23 000 francs, montant insuffisant pour lancer les travaux. C'est en contexte de crise économique que les fonds nécessaires furent finalement rassemblés, grâce à la mobilisation nationale des « Germaines » et à une contribution exceptionnelle du diocèse d'Arras. La première pierre fut posée en 1928 par Monseigneur Julien, évêque d'Arras. Le chantier rencontra des difficultés dues à l'instabilité du sol, qui imposa la réalisation préalable d'un radier composé de 160 colonnes de béton reliées par des poutres en ciment. Ce travail, confié à la société des pieux Franki, mobilisa une part importante des fonds et laissa l'édifice réduit à une dalle de béton jusqu'en 1931. Les travaux reprirent en 1932 et l'église fut officiellement inaugurée le 1er avril 1934. Le clocher-porche ne fut achevé qu'à la fin du XXe siècle : les travaux, repris en 1986 sous la direction de l'architecte diocésain William Twitchett, se terminèrent en 1988.

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