Origine et histoire
Le puits n°2 de la Compagnie des mines d'Ostricourt, dit Henri Charvet, fut foncé en 1860 et mis en exploitation en 1863. Après sa destruction pendant la Première Guerre mondiale, il fut envisagé comme siège de concentration dès les années 1930, décision confirmée à la fin de la décennie et entraînant un élargissement du puits à 5,30 mètres. Les travaux d'équipement, engagés en 1938, furent fortement ralentis par la Seconde Guerre mondiale, mais l'installation de la salle des machines, de la machine d'extraction et d'un turbocompresseur s'étendit de 1938 à 1945. La concentration du siège commença en 1941 et les aménagements du carreau — bâtiments de recette, lavoir, bains-douches, lampisterie et triage-lavoir — furent réalisés entre 1947 et 1950. En 1943, la fosse reçut une machine d'extraction à vapeur, alors qualifiée de la plus grande machine à vapeur construite en France, et un chevalement moderne fut érigé lors d'une seconde phase de travaux à partir de 1948. La fosse était pleinement opérationnelle et considérée comme l'une des plus modernes du bassin en 1950. L'exploitation se poursuivit jusqu'en 1976 ; la cheminée fut abattue en 1977 et le chevalement en 1980, tandis que le puits fut comblé en 1977. La plupart des bâtiments et installations du carreau furent détruits depuis, mais la salle des machines, la machine d'extraction et d'autres constructions techniques ont été préservées. La mine-image de Oignies, établie en 1945, est une galerie reconstituée destinée à la formation et à la sécurité des mineurs : elle se compose de deux longs tunnels en tôle prolongés par une galerie souterraine aménagée sous un petit terril construit pour cet usage. Le bâtiment de la machine d'extraction et la mine-image ont été protégés au titre des monuments historiques en novembre 2009, et la fosse n°2 avec sa mine-image et certains terrils (n°115 et 115A) ont été inscrits en 2012 parmi les éléments du patrimoine mondial liés au Bassin minier.