Origine et histoire de la Maison Saint-Joseph
La Maison Saint-Joseph, située rue Saint-Joseph à Châlons-en-Champagne, est un ancien prieuré fondé en 1614 comme dépendance de l'abbaye bénédictine d'Avenay. Les bénédictines venues d'Avenay furent installées cette année-là par le conseil de ville dans un couvent qu'il leur fit construire ; elles s'étaient réfugiées à Châlons après l'incendie de leur abbaye en 1567. Les bâtiments furent progressivement reconstruits à partir du troisième quart du XVIIe siècle : l'escalier en bois porte la date 1669 et est attribué au maître charpentier Pierre Collart, le cloître fut réédifié en 1682 et la chapelle reconstruite en 1706. Dans la nuit du 25 au 26 septembre 1769, une partie du couvent brûla et fut partiellement rebâtie en pans de bois. Le prieuré fut supprimé en 1788 et les statues de la façade furent déposées ; la Vierge à l'Enfant qui ornait le fronton fut remplacée en 1897 par une statue de saint Joseph portant l'inscription « hommage à la maison Saint Joseph atelier C. Brebon reproduction Navlet. ». De 1788 à 1846, les locaux abritèrent l'hospice Saint-Maur, qui fut rattaché à l'Hôtel-Dieu en 1846. Entre 1827 et 1829, l'aile nord-est du cloître fut reconstruite et un étage ajouté à l'aile nord-ouest. En 1846, l'abbé Loisson de Guinaumont et sa sœur rachetèrent le couvent et y installèrent un orphelinat et une maison de retraite ; des travaux de surélévation du corps de bâtiment donnant sur la rue Saint-Joseph débutèrent à partir de 1840. À partir de 1919 et jusqu'au dernier quart du XXe siècle, les locaux accueillirent une école ménagère, puis une école professionnelle, ainsi qu'une maison de retraite pour dames et religieuses âgées. Aujourd'hui la maison de retraite subsiste et les bâtiments ayant servi pour l'école sont en cours de réhabilitation pour accueillir la nouvelle maison diocésaine de Châlons. L'édifice a été inscrit aux monuments historiques en 1995.