Origine et histoire du Couvent des Cordeliers
Le couvent des Cordeliers de Reims, situé dans la Marne, est un ancien couvent franciscain datant du Moyen Âge. Ses vestiges, transformés après la Première Guerre mondiale en square, occupent l'angle des rues Voltaire, des Trois-Raisinets et de l'Isle, en face de l'école Voltaire. Les frères mineurs se sont implantés à Reims au XIIIe siècle ; Guillaume de Joinville les avait installés près de son château de ville, détruit ensuite lors d'une révolte. Henri de Braine leur a permis de s'implanter dans le centre-ville ; leur salle conventuelle accueillait des réunions du conseil de ville avant la construction de l'hôtel de ville et abritait certaines congrégations de marchands. L'abbaye, détruite par un incendie en 1450, a été relevée et embellie. À la Révolution, 850 livres ont été versées en 1791 à la bibliothèque municipale ; le couvent, vendu comme bien national, a été converti en filature tout en conservant le nom de Cordeliers. L'église du couvent a été démolie en 1813. En 1914, les établissements Laîné occupaient les lieux ; le site a subi de graves dommages pendant la Première Guerre mondiale et a été représenté par des artistes dès 1915. Les vestiges ont notamment été peints par Gaston Laplace en 1915 et par Marie Perrier en 1919. Après le conflit, le couvent n'a pas été reconstruit : il a été aménagé en square et accueille une aire de jeux pour enfants. Les ruines font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 21 novembre 1925. Les images conservées montrent les ruines et la chapelle, des vues de la Grande Guerre et des perspectives antérieures (1913-1915), notamment l'œuvre de Laplace, une vue du XIXe siècle de l'église à côté de Saint-Symphorien et une dalle funéraire de la famille Colbert.