Origine et histoire de l'Église Sainte-Colombe
L'église Sainte-Colombe, dédiée à sainte Colombe de Sens, se dresse au centre du bourg de Sainte-Colombe-en-Bruilhois (Lot-et-Garonne). Elle a été inscrite au titre des monuments historiques le 7 janvier 1926. L'édifice présente un chœur roman voûté en berceau brisé et terminé par un cul-de-four ovoïde, précédé d'une petite travée en berceau brisé attribuée au XIIe siècle ; un arc triomphal très saillant sépare ce chœur de la nef. La nef compte quatre travées, dont la première conserve une voûte en berceau d'inspiration romane, tandis que les deuxième et troisième travées portent des voûtes à liernes et tiercerons à clés ornées ; le profil des ogives caractérise le XVe siècle. Les travées de la nef et le bas-côté nord sont voûtés d'ogives, et des chapiteaux en bagues y sont sculptés de grotesques et d'animaux. Une partie des aménagements révèle des interventions de la Renaissance, perceptibles surtout par les raccords de l'appareil extérieur plutôt que par la forme des voûtes. L'extérieur des façades, d'allure sobre et presque militaire, est percé sur sa face occidentale d'un porche en tiers-point mouluré ; les chapiteaux des colonnettes y forment une frise. Le clocher, qui surmonte cette façade, repose sur une souche carrée surmontée d'une plateforme octogonale portée par trois boudins et coiffée d'une flèche octogonale ; cette flèche en pierre a été refaite au XVIIe siècle. Une tourelle flanquante au nord, essorée de la flèche, abrite l'escalier du clocher. L'église est en partie enfermée dans son enceinte, devant laquelle se trouve encore le puits banal. Des vitraux posés à la fin du XIXe siècle ornent les baies : la maison Goussard de Condom a réalisé un vitrail de la Résurrection, l'atelier Étienne et Mouilleron de Bar-le-Duc a exécuté en 1893 un vitrail représentant saint Louis de Gonzague, et l'atelier de Henri L. V. Gesta fils de Toulouse a signé, entre autres, les verrières consacrées à sainte Élisabeth et à sainte Jeanne d'Arc ; d'autres compositions non signées sont probablement de cet atelier. Certains sites ont par erreur appelé l'édifice « église Notre-Dame-du-Bourg », appellation qui ne correspond pas à sa dédicace.